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une Astrologie pour l'Ère du Verseau

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Charles Vouga, un pionnier de l'Astrologie

Charles Vouga, un pionnier de l'Astrologie

Charles VOUGA est né le 22 juin 1889 à 22H à New-York, d’un père suisse et d’une mère anglaise. Soit au solstice d’été, trois ans seulement avant le début du nouveau cycle de 500 ans entre Pluton et Neptune, dont la conjonction intervient en 1892 à 9° des Gémeaux, au degré exact d’Aldébaran, l’œil du Taureau, représentant l’œil de Dieu ou le centre de notre univers.

De l’intérêt pour la théosophie à l’astrologie

Suite à la séparation de ses parents, il passe son enfance et son adolescence en Suisse dans la famille de son père, très stricte et religieuse, qui a façonné son caractère rigoureux et sa profonde recherche intérieure. Dans les années trente, Charles Vouga part aux Etats-Unis pour rejoindre le mouvement théosophique d’Alice Bailey très florissant à l’époque. Il s’installe d’abord à Washington où il donne des cours de français. Il y fait, par hasard, la rencontre qui déterminera toute sa vie : un violent orage l’oblige à se mettre à l’abri sous un porche. Les portes sont ouvertes et dans la salle se déroule une conférence d’astrologie qu’il écoute d’abord distraitement mais ce qu’il entend l’incite à entreprendre des études d’astrologie. Il s’y attèle avec passion et ce qu’il découvre le confirme dans l’idée qu’il a trouvé sa voie. Très vite, aucun ouvrage ni maître ne sont capables de répondre à sa quête, et il poursuit intensément ses recherches.

Elles le conduisent sur la Côte Ouest, à San Francisco : outre des cours de Français qu’il donne pour gagner sa vie, il développe différentes activités exotériques et ésotériques de recherche. Il croise tous ceux qui sont à l’avant-garde dans ce terreau californien du New Age, et devient un temps secrétaire d’une association ésotérique. Rappelons que ce que l’on nomme avec quelque mépris le « New Age » n’est autre que le « Nouvel Âge » du Verseau ! Il se lance dans l’étude et la recherche astrologique, aussi bien du point de vue scientifique, c’est-à-dire mathématique et astronomique, que subjectif et occulte. Il rencontre une médium réputée, Mrs Barnes, avec qui il collaborera durant plusieurs années : elle lui transmet régulièrement les messages de son maître d’un plan supérieur, prénommé Jones. Ces messages remplissent des dizaines et des dizaines de carnets de notes sur lesquels il revient et il planche.

Entre science et conscience : naissance d’une théorie astrologique pour l’ère du Verseau

Peu à peu, entre science et conscience, nait une véritable théorie astrologique articulée sur la dynamique entre l’inconscient collectif et l’inconscient individuel révélée par les planètes les plus récemment découvertes, les trois transpersonnelles Uranus, Neptune et Pluton. Il faut savoir que Pluton, a été imaginé au début des années 1900 comme hypothétique planète X, par un homme d’affaire et astronome amateur, Perceval Lowell, qui fit construire l’observatoire Flagstaff en Arizona notamment pour observer Mars et rechercher la planètes X. Pluton n’a été finalement repéré que le 18 février 1930, dans ce même observatoire désormais baptisé Lowell, par un autre astronome amateur, Clyde Tombaugh, qui en précise l’orbite.

Charles Vouga et les milieux astrologiques californiens sont aux premières loges pour recevoir et étudier les données sur l’orbite de Pluton, qui s’avèrent tout à fait originales par rapport à celles des autres planètes. Charles Vouga est le premier astrologue à s’intéresser de près à l’orbite de Pluton, à partir de laquelle il développe sa théorie singulière sur la dualité Pluton-Neptune et la trilogie qu’ils forment avec Uranus.

Ci-contre la copie du schéma de l’orbite de Pluton à partir de laquelle Charles Vouga a travaillé. On voit sur l’image des annotations manuelles au crayon de Charles Vouga (Pluton Taureau et la marque du périhélie de Pluton à 15° Scorpion.

Légende du Schéma : Ce schéma des orbites des planètes extérieures, extrait de la revue The Griffith Observer, d’octobre 1938, article du Dr E. C. Bower, « Pluton, the outermost Known Planet ». Griffith est l’observatoire construit en 1935 à Los Angeles sur la face sud du mont Hollywood, dans le Griffith Park. Très visité, il organise de nombreuses expositions scientifiques.

Conférences en Europe, rencontre et collaboration avec Germaine Holley

Charles Vouga est retourné en Europe, au début des années 50. Il s’installe à Lausanne où il donne des cours à un groupe de chercheurs en astrologie très assidus, dont Yvonne Anex-Genoud*. Outre les cours, il donne de nombreuses conférences en Suisse, mais aussi à Bruxelles, Londres, et surtout Paris. Son amie américaine medium l’avait averti qu’il rencontrerait une femme en Europe qui continuerait son œuvre. Et, de fait, Germaine Holley le découvre lors d’une de ses conférences très suivies à Paris, en 1954. Elle avait 50 ans et ce fut une révélation, le tournant de sa vie ! Elle fut aussi saisie en l’écoutant que lui-même des années auparavant à Washington, mais outre qu’elle découvrait cette astrologie inspirée, elle fut littéralement séduite par l’homme et resta à ses côtés jusqu’à son décès en 1963. Ils ont voyagé et œuvré ensemble, en France, en Suisse et en Italie. Ils se sont installés un certain temps près de Lausanne, au Mont Pèlerin, à la belle saison, l’hiver ils résidaient le plus souvent à Paris.

L’enseignement inspiré de Charles Vouga est de nature essentiellement orale mais Germaine Holley le pousse à écrire son premier et unique ouvrage : « Astrologie expérimentale », durant un séjour dans les Alpes suisses, à Saint-Luc à l’été 1959. Il sera publié aux éditions Traditionnelles, en 1963, juste après sa mort, puis réédité à plusieurs reprises, avant d’être repris par les éditions du Rocher en 1983, en incluant des textes nouveaux issus de conférences et rassemblés par Germaine Holley.

Le reste des publications est issue pareillement de la transcription de conférences, comme le très remarquable « Astrologie pour l’ère du Verseau », publié en 1979 par les éditions du Rocher à partir de conférences transcrites par des élèves, rassemblées et corrigées par Germaine Holley.

C’est Germaine Holley qui, après son départ, le 21 mai 1963, s’employa à mettre en forme tout cet enseignement à travers une dizaine d’ouvrages.

Une amie américaine commune, Marjorie Kilpatrick, mécène de Charles Vouga, aida alors Germaine Holley à faire les papiers nécessaires pour la préservation et la continuation de l’œuvre. Cette Marjorie était une femme tout à fait étonnante, elle tirait sa fortune d’un prêt que son père, juge à Boston, avait fait à son neveu inventeur de la photographie : Georges Eastman Kodak. Elle a fait venir à plusieurs reprises Germaine Holley aux Etats-Unis où elle a tenté de la retenir mais celle-ci s’est employée à continuer d’œuvrer en France, auprès de groupes qu’elle réunissait et formait, et à travers une œuvre écrite abondante qui a mis en forme et développé l’essentiel des enseignements de Charles Vouga. Elle y a apporté son propre génie, un sens aigüe de la synthèse, et une écriture dépouillé, sans fioriture et extrêmement précise. Elle résonnait à la dynamique des croix et des aspects de carré apporté par Charles Vouga, et y apportait sa propre vision. Elle considérait que l’astrologie était un art de la vision et de la synthèse, à l’image de la balistique qui était l’art de son père polytechnicien.

Yvonne Anex-Genoud est devenue une amie de Charles Vouga et Germaine Holley. Elle a traduit en français les premiers ouvrages de Rudhyar qui ont été publiés par les éditions du Rocher (collection Gnose) à partir de 1978.

Le destin croisé de deux géants de l’astrologie grâce à une troisième, Germaine Holley

Vouga, Soleil en Cancer et en 5, conjoint Mars, avec un ascendant Verseau, va s’employer à découvrir puis à dévoiler à travers l’astrologie les lois de la nouvelle ère émergente, l’ère du Verseau. Né en période balsamique de l’ancien cycle de Pluton-Neptune, il a œuvré essentiellement de manière ésotérique, rassemblant les meilleures graines pour les faire germer dans le nouveau cycle. Il est décédé en 1963, en fin du cycle de Pluton-Uranus, et au début de ces sixties qui ont si fortement contesté les valeurs de l’ancien monde et auguré le nouveau paradigme du Verseau.

Rudhyar, est né, lui, à l’équinoxe de printemps, le 23 mars 1895 à Paris. Il est un homme du nouveau cycle Pluton-Neptune, qui, dans son thème encadrent et inspirent son Mars en Gémeaux, maître de son Soleil Bélier. En bon Bélier, il a ouvert résolument une voie avec l’astrologie humaniste et s’est inscrit durablement dans l’émergence de tout le courant transpersonnel aux USA puis en Europe.

L’un est né en France et a œuvré aux USA, l’autre est né aux USA et a œuvré en France et dans les pays francophones. Les deux sont complémentaires. Vouga continue à imbiber les subconscients et les supra-conscients du Verseau, de manière plus subtile et ésotérique mais tout aussi fondamentale. Tous deux ont côtoyé le mouvement d’Alice Bailey, se sont enseigné un temps à la théosophie, tout en s’en démarquant et en créant deux puissants courants astrologiques autonomes.

Ils ne se sont pas connus directement, peut-être se sont-ils croisés dans les milieux ésotériques de la côte Ouest ? Germaine Holley a découvert et rencontré Rudhyar lors de ses voyages et conférences aux USA, après le décès de Charles Vouga. Elle est à l’origine de la première publication de Rudhyar en français et en France : « Le cycle de la Lunaison ». En 1976, elle rencontre Jean-Paul Bertrand qui est sur le point de reprendre les éditions du Rocher et de lancer la fameuse collection gnose pour lui présenter le manuscrit de l’ouvrage de Rudhyar, traduit par Yvonne Anex-Genoud, une astrologue suisse, proche de Charles Vouga et d’elle-même. Jean-Paul Bertrand est alors tellement marqué par l’art de présenter l’astrologie de son interlocutrice qu’il lui demande si elle-même n’a pas un manuscrit à proposer. Elle en avait un sous le coude, pensait le peaufiner avant de le présenter. Mais, curieux de la lire aussitôt, l’éditeur la pressa de lui faire parvenir le texte et fut si convaincu qu’il publia aussitôt et en premier « Comment comprendre votre horoscope ». C’est ainsi que Jean-Paul Bertrand inaugura sa collection et sa maison d’édition avec cet ouvrage culte de Germaine Holley en 1977, auquel succéda, début 1978, celui tout aussi fondamental de Dane Rudhyar. Les deux géants se croisaient par l’entremise d’une troisième, une femme, astrologue également et pas des moindre, Germaine Holley !

Germaine Holley resta en contact avec Dane Rudhyar jusqu’à la mort de celui-ci, en 1985. Il s’enquérait auprès d’elle de l’évolution de l’astrologie en France, de l’accueil de ses livres, de la qualité des traductions. Et ils échangeaient au niveau astrologique, notamment au sujet des transpersonnelles. Rudhyar ne partageait pas la vision de Charles Vouga et de Germaine Holley sur la dualité Pluton-Neptune (pôle moins et pôle plus) et comme doubles maîtres des Poissons, ni sur la dynamique en triplicité d’Uranus-Neptune et Pluton. S’il acquiesçait sur l’approche de Pluton, il rétorquait « mais vous mettez Neptune trop haut !». Le courant humaniste prête à Neptune une fonction de brouillage qui s’éloigne de la symbolique supra lumineuse et supra consciente développée par Charles Vouga et Germaine Holley. Il est bien vrai, cependant, que pour les consciences qui sont loin d’accéder à sa lumière, Neptune reste flou ! Pour Charles Vouga et Germaine Holley, ce n’est pas Neptune qui rend flou mais notre propre conscience qui, n’arrivant pas à se hisser à sa hauteur, n’appréhende pas toute l’intensité de son rayonnement et voit les choses « floues ».

La théorie de Vouga est plus mathématique, plus géométrique et pythagoricienne, que celle humaniste, philosophique et poétique de Rudhyar. Mais les deux ont révolutionné l’astrologie.

Germaine Holley resta proche toute sa vie de son éditeur, qui a accueilli avec un enthousiasme renouvelé tous ses ouvrages ultérieurs. Il était pour elle un frère d’âme ; ils se comprenaient parfaitement, peut-être parce qu’ils étaient nés un même jour, un 8 octobre, et avaient donc leur Soleil au même degré ?

Ma rencontre avec Germaine Holley en 1976 :

le début d’une collaboration de 19 ans

Je rencontrai Germaine Holley à l’automne 1976, pour une consultation. Une amie m’avait donné son contact trois ans auparavant et, miraculeusement elle était chez elle rue du Ranelagh, lorsque je l’ai appelée.

Très interpellée par ce hasard auquel elle ne croyait évidemment pas, elle m’a lancé à la fin de la consultation une de ces phrases qui détermine un destin : « Vous, vous pourriez faire de l’astrologie ». Dans les semaines qui suivirent je rejoignais ses cours chez Nadine de Liedkerke, dans le 16ème, à deux pas du pied-à-terre de Germaine Holley rue du Ranelagh. Puis je dévorai son livre « Comment comprendre votre horoscope » dès sa parution en 1977.

Dès lors nos chemins ne se sont plus quittés, même lorsque je suis retournée dans le Sud en 1981, je revenais périodiquement à Paris pour la rencontrer, ou bien j’allais faire des séjours auprès d’elle à l’Abbaye de Limon lorsqu’elle s’installa définitivement dans la sympathique maison de retraite tenue par les sœurs à la fin des années 80, ou encore nous allions mon mari et moi à Varengeville faire un séjour d’été auprès d’elle. C’est à Varengeville que nous avons tourné en 1986 le film témoignage sur sa vie et son œuvre : « A chacun son soleil ». J’ai recueilli le témoignage de sa vie dans l’ouvrage « Astrologie au-delà de la rencontre », puis nous avons travaillé tout un été à Varengeville en 1990 pour publier en 1991 : « Lecture astrologique des années 90, les grandes mutations mondiales, entre deux ères, Poissons-Verseau ». Par le travail elle m’a initié à la dynamique des cycles des planètes transpersonnelles et à l’astrologie mondiale pour laquelle je me suis passionnée car, comme elle, j’étais très intéressée à l’histoire et à la politique vue d’un point de vue historique et évolutif. Mon ouvrage publié en 2013, «La Destinée de la France, essai sur une astrologie des civilisations», est dans le prolongement de ces recherches.

Elle me fait rencontrer Jean-Paul Bertrand qui me propose de diriger la collection astrologie des éditions du Rocher à partir de 1994.

Dans les derniers mois de sa vie je lui téléphonais tous les jours. Je l’ai vue pour la dernière fois fin décembre 1994. Elle est décédée le 7 février 1995, à l’Abbaye de Limon et repose dans le petit cimetière de Vauhallan, tout près de l’abbaye. A ses funérailles, outre sa famille, nous n’étions pas nombreux : Jean-Paul Bertrand et son épouse, Sophie Klein une grande amie de Germaine qui est restée proche d’elle toute sa fin de vie et son époux, Théo Klein ; enfin mon époux Hubert et moi-même. Théo Klein, en avocat avisé, avait fort à propos aidé Germaine à préparer la suite : elle me désignait exécuteur testamentaire et en charge de faire respecter son droit moral (droit au respect de l’œuvre, de paternité et de divulgation, sur ses œuvres personnelles et sur l’œuvre commune avec Charles Vouga) et à cet effet elle me léguait toutes les cassettes et les notes de Charles Vouga et d’elle-même.

A son départ j’avais 50 ans, comme elle lorsqu’elle avait rencontré Charles Vouga et j’ai été, comme par hasard, démise de lourdes responsabilités dans l’éducation, la formation et les nouvelles technologies. Je bifurquai alors résolument vers l’astrologie pour créer sur Internet une université ouverte et à distance en astrologie : Univers-site.

En 2000 je publie « l’Univers de l’Homme » aux éditions du Rocher qui sera suivi par trois autres ouvrages dans les 5 ans. Je me suis employée à diffuser à ma manière, en actualisant les apports de Charles Vouga et Germaine Holley en fonction des sciences humaines du moment (auxquelles je me suis formée en parallèle à l’Université de Paris 8 Vincennes), et je posai les bases d’une structure astrologique en triplicité. Grâce à des réflexions malveillantes qui m’accusaient de ne pas citer mes véritables sources, je découvre que je faisais du Bailey cad de l’astrologie ésotérique sans le savoir. Mon inspiration m’avait guidée et j’étais retournée aux sources que Vouga était parti rejoindre 70 ans auparavant en partant aux USA. Grace à Jean-Paul Bertrand, je connecte alors un groupe de travail sur l’enseignement de Bailey et je m’emploie depuis à remonter toujours plus près des sources communes de la Loi que l’astrologie est censée traduire.

Depuis 2018, c’est dans le pur esprit du Verseau, qu’un groupe poursuit l’œuvre entreprise par les pionniers.

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